
09 novembre 2022
La famille de Mr. José Mulamba Katambwe a alerté sur ce qu’elle considère d’un assassinat prémédité de leur frère et fils agent au Fond de promotion de l’industrie (FPI) comme Assistant du Directeur Général Adjoint, qui se serait suicidé en se jetant de l’immeuble de cet établissement public du sixième niveau jusqu’au rez-de-chaussée, selon la Direction de cette entreprise de l’Etat. Mais sa famille biologique ne croit pas un mot de cette thèse au vu des circonstances qui ont entouré cet événement tragique dès le premier jour du 14 octobre 2022 date du soi-disant suicide jusqu’à ce jour. La famille de l’illustre l’a fait savoir mercredi 9 novembre 2022 dans une tribune leur offerte par la Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV) qui exige pour sa part une enquête indépendante. C’était au siège de la VSV à Kinshasa.
La grande sœur de l’illustre disparu explique la scène.
« Mon petit frère était sorti de la maison en parfaite santé et dans un état moralement et psychologiquement serein avec son épouse ainsi que leurs enfants comme d’habitude pour les accompagner à l’école. Il est par la suite allé dans son poste de travail au FPI accompagné de sa femme et de leur chauffeur, qui ont, aussitôt après, fait demi-tour pour se diriger au lieu de travail de Madame à l’Inspection Générale des Finances. Vers 10H41ème minutes, Mr. José Mulamba appellera le chauffeur qui était déjà au parking du FPI pour l’attendre, d’aller rejoindre son épouse à l’IGF pour certaines courses familiales. Au moment où le chauffeur se trouvait encore en route pour l’IGF, sans être arrivé, c’est alors que Madame son épouse recevra un appel du service de son époux au FPI vers 10H23 minutes de rejoindre d’urgence le lieu du travail de son mari pour une communication importante la concernant liée à son époux. Empêtrée par des embouteillages monstres à tout bout de champ sur le chemin, elle a été harcelée par des appels téléphoniques répétitifs afin de se dépêcher et si possible prendre une mototaxi. À son arrivée sur le lieu du travail de son époux, elle a été reçue urgemment par le Directeur des ressources humaines du FPI, qui lui rapporta la triste et tragique nouvelle selon laquelle, son mari s’était jeté du balcon au sixième niveau et s’était suicidé. Son corps inerte et sans vie a été retrouvé au rez-de-chaussée. Son épouse, très émue d’apprendre cette mauvaise nouvelle, a été pétrifiée parce que n’en revenait pas d’admettre le fait au regard de l’état serein de son mari à la maison et au courant de la mi-journée en contact téléphonique fréquent avec elle. Arrivée au 4ème niveau du bâtiment au bureau de son mari, curieusement, elle a trouvé le collègue de son époux avec qui il partage le bureau paysagé très serein en train de travailler comme si de rien n’était. C’est qui a fait tiquer la Dame », a expliqué Mme Joice Onamemba, grande sœur de la victime, qui doute de l’hypothèse d’un suicide : « Entre nous soit dit, dans un lieu après une tragédie, normalement même l’attitude des gens du lieu du drame devrait être mouvementé des agitations et des attitudes pensives, ce qui n’était pas le cas. Et même l’endroit où il se serait jeté, aucun signe même du sang ou autre n’était visible. Pourtant, au niveau du travail de l’épouse à l’IGF, en apprenant la triste nouvelle, le service a été suspendu pour aller compatir avec le collègue, vous imaginez ? Allez-y comprendre. Même le corps de la victime était intact et ne donnait signe d’une dépouille qui a été causée par un suicide d’une projection du 6ème niveau. Comme c’est souvent le cas en pareille mort, les orifices du corps saignent. Ce qui n’était pas aussi le cas. Ce sont eux qui savent ce qui s’était réellement passé, et c’est eux que nous poursuivons pour qu’ils nous disent les vraies circonstances de cette mort à l’issue des soi-disant enquêtes qu’ils mèneraient sans associer la famille de la victime que nous sommes », a ajouté la grande sœur de la victime.
La famille de Mr. José Mulamba l’illustre qui se serait donné la mort, se dit curieux de constater qu’aucune preuve d’images (photo ou vidéo) n’a été prise ni pendant ni après le drame. Ce qui renforce leur conviction d’un assassinat prémédité et camouflé derrière un soi-disant suicide.
« Il n’y a eu aucune photo des faits, ni une petite vidéo de cet accident prémédité. Ce qui est curieux aujourd’hui à Kinshasa et partout ailleurs dans le monde où, pour des faits bénins, les gens filment à l’aide de leurs smartphones. Même les caméras de surveillance n’ont aucune image de l’évènement. C’est très suspect. Et nous ne croyons pas à l’hypothèse de ce fameux suicide. La femme n’a pas trouvé le corps, ni un signe de sang ou quoique ce soit sur le lieu supposé du drame », a estimé la grande sœur de la victime Joice Onamemba.
Selon la famille, le corps de leur frère a parcouru plusieurs hôpitaux par les agents du FPI sans toutefois avertir la police pour faire un constat.
« Eux-mêmes sont allés se pavaner avec le corps dans 3 hôpitaux différents : d’abord au CMK qui a voulu appeler la police afin de l’associer, après avoir entendu cela, ils ont pris fuite avec corps pour l’hôpital de Monkole qui a par la suite renvoyé le cas qui ne serait pas à la hauteur de leur compétence, enfin, ils sont allés laisser le corps sans vie dans la morgue de l’hôpital Diamant. Eux qui ont établi l’hypothèse du suicide par éjection de l’immeuble, pourtant ils n’ont même pas averti la police environnante ou même la police scientifique afin de faire un constat bien avant tout autre mouvement et/ou initiative », s’est interrogée Mme Joice Onamemba.
La sœur de l’illustre s’inquiète de l’attitude d’indifférence des agents du FPI vis-à-vis de la famille sur le lieu du deuil. Ils n’ont reçu aucune assistance physique ni financière symbolique. Elle pense qu’il y a anguille sous roche.
« Depuis le 14 octobre 2022 jusqu’à ce jour, nous n’avons reçu aucune assistance ni visite de la part de ses collègues ou de la hiérarchie de l’entreprise FPI sur le lieu du deuil. Cette indifférence et méfiance prouvent à suffisance qu’il se reproche de quelque chose et ont quelque chose à cacher. C’est la peur suspecte qui les anime. Pourtant les circonstances de la mort de leur collègue devraient attirer l’attention et la sympathie de ses collègues de service », a fait remarquer la grande sœur de la victime.
La famille de l’assistant du DGA du FPI José Mulamba Katambwe demande que lumière soit faite dans cette histoire floue nébuleuse.
« Raison pour laquelle, nous la famille Katambwe, nous sommes réunis ici et venus saisir la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme et à travers vous les Journalistes des médias, demandez pour nous cette histoire, et impliquez-vous même avec des enquêtes pour que nous sachions la source et le bien-fondé de cette mort afin que lumière soit faite. Nous pensons que les agents du service du FPI sont auteurs de l’assassinat prémédité de notre frère. Cette indifférence et méfiance vis-à-vis du deuil prouve à suffisance qu’ils n’avaient plus besoin de notre frère, pour qu’ils voulaient s’en débarrasser, comme s’il était un témoin gênant d’un dossier suspect », a insisté Mme Joice Onamemba, avant de conclure : « nous implorons le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui prône l’Etat des droits de s’impliquer pour que lumière soit faite ».
« Comment expliquer que quelqu’un qui s’est soi-disant suicidé en se jetant du 6ème niveau de l'immeuble, le téléphone dans sa poche, sort intact ? Moi je ne mâche pas les mots, je confirme qu’il y eu bel et bien un assassinat prémédité. Ils ont tué mon Oncle, mon tuteur », a dénoncé Merjé Kisudila, nièce de l’illustre disparu.
Pour sa part, la Voix de Sans Voix pour les Droits de l’Homme exige une enquête réellement indépendante pour faire la lumière de cette mort qu’elle estime suspecte.
La délégation de la famille qui s’est exprimée devant la presse au cours de cette tribune lui offerte par la VSV était composée de Mme Joice Onamemba (grande sœur de la victime), Mme Virginie Bonkate (cousine de l’illustre), Mme Aimé Okewe Atiya (grand-mère de José Mulamba Katambwe) et de la demoiselle Merjé Kisudila (nièce de l’illustre qui fut son tuteur).
Il sied de signaler que le victime José Mulamba Katambwe était aussi Pasteur actif dans une église de réveil à Masina et était un Homme intègre et prônait toujours la droiture comme valeur selon le témoignage des membres de sa famille.
La Rédaction
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